(L’enfant du pays), est né en Guadeloupe. Il grandit en Basse-Terre en côte sous le vent, dans un milieu rural où la débrouillardise et le recours à l’imaginaire sont une question de survie. C’est en suivant son père aux soirées Léwoz qu’il découvre le gwo-ka et le tambour. Dès lors il développe une obsession pour cette musique et écoute en boucle les vinyls d’artistes tels que Ti-sélès, Esnard Boidur, Robert Loison, Cergius Geoffroy, Chaben, Anzala, Michel Laurent.
A 16 ans, il fait la connaissance de Bébé Rospard, maître tambouyé, grâce auquel il intègre l’école Sòl- bòkò dont faisaient partie d’autres musiciens tels que Guy Rospard (Kaya), Léonard, Jean-Pierre Fips. Sòmnanbil participe à des veillées (funèbres), lieux et moments important dans la culture guadeloupéenne où les léwoz sont joués.
Il participe à de nombreuses manifestations culturelles notamment au festival de Sainte-Anne, à Saint-Vincent, Antigua, Marie-Galante, les Saintes. A partir de cet instant il s’investit pleinement dans le gwo ka, et participe à divers ateliers de tambour et danse sous la direction d’un maître, qui l’initie aux rythmes, aux jédimos (maitrise de jeux de mots), à la fabrication du tambour, à l’artisanat lié au gwo-ka.
En 1996, après son service militaire, de retour à sa Guadeloupe natale il rejoint diverses formations en tant que tambouyé (joueur de tambour) : Mon chi ka, Lakala, Gadéka, Voukoum, Kaoka. C’est à cette époque qu’il est remarqué, se construisant ainsi une notoriété locale.
En 1999, après plusieurs voyages entre la Guadeloupe et la Métropole avec le groupe Zakacia
il s’installe définitivement en région parisienne où il intègre rapidement le milieu gwo-ka et dirige la section tambour KA de l’association Bay lanmen (Seine Saint-Denis).
En 2001, il rencontre, Biloute par l’entremise d’Enriko Aigue. De cette relation, naît une véritable collaboration au sein du groupe Jenn ki ka.
Fort de son expérience, Sòm- nanbil, participe activement à la réalisation de plusieurs albums, participe à de nombreux festivals festivals et accompagne aussi des nombreux musiciens dans des projets gwo-ka traditionnels ou gwo-ka moderne. On le retrouve entre autres aux côtés de Franck Nicolas, Léwòz ka fraternité, Erik Negrit, Carine Gotion, Adan ka
, Sartana, José Bellerose, Erik Négit, Patrick Vincent, Fred Epaminondas.
Membre bienfaiteur de l’association Nou Ka Bay, soucieux de transmettre le gwo-ka, il dispense des cours de « Boulagèl » (onomatopées rythmiques utilisées pouremplacer le tambour un temps interdits pendant l’esclavage), de chant, de tambour Ka.
En 2008 son travail et son investissement pour le gwo-ka sont récompensés dans le documentaire L’appel du Tambour réalisé par Franck Salin (diffusé lors du Festival Vibrations Caraïbes, à la Maison des Cultures du Monde, Festival de Gwo-ka de Saint-Anne, Trace TV, Chaines TV Guadeloupe et Martinique).
Sòmnanbil est un artiste complet, tambouyé, chanteur et danseur gwo- ka on le retrouve aussi en tant que comédien dans des pièces de théâtre. Il tient le rôle d’assistant du « Commandeur » et coordonne l’ensemble des percussions légères et bruitages de la pièce dans la pièce théâtre dramatique Adélaïde (2008, écrite par Solal Valentin, mise en scène Dominik Bernard).
En 2014 on le retrouve avec la Compagnie Boukousou dans la pièce « Waka douvan jou ».
